JULIE D’ANTIN, 36E ET DERNIÈRE ABBESSE DE FONTEVRAUD

JULIE D’ANTIN, L’ABBESSE TRADITIONNELLE

• Julie-Sophie-Gillette de Gondrin de Pardaillan d’Antin née en 1725.
• En 1765, elle devient la 36ème et dernière abbesse de l’Abbaye royale de Fontevraud.
• En 1792, pendant la Révolution, Julie d’Antin prend la fuite de l’Abbaye royale déguisée en paysanne.
• En 1797, 5 ans après avoir quitté Fontevraud, Julie d’Antin décède à Paris.

Julie d’Antin, issue d’une prestigieuse famille aristocratique, est destinée à suivre la voie de ses deux tantes en devenant abbesse. Son éducation débute dès l’âge de 3 ans à Fontevraud, le village comme l’Abbaye, où elle a toujours résidé, à l’exception de trois années passées à la Cour.

Durant son séjour à Fontevraud, elle occupe diverses fonctions importantes, telles que maîtresse des novices, institutrice d’une princesse royale et grande prieure, en étroite collaboration avec l’abbesse Marie-Louise de Valence.

JULIE D’ANTIN, L’ABBESSE DÉTERMINÉE

Julie d’Antin fait partie intégrante de l’histoire de l’Abbaye royale de Fontevraud. Nommée abbesse en 1765 à l’âge de 40 ans, elle affirme ses privilèges. Elle renoue avec les fêtes publiques et mondaines initiées par Gabrielle de Rochechouart.

L’ordre ne dépendant que du Pape et du roi, l’abbesse bénéficie d’une certaine liberté qui lui permet d’accroître l’influence de l’abbaye et d’en faire prospérer les biens. Julie d’Antin est ainsi à la tête d’une institution puissante qui rassemble des milliers de personnes.

JULIE D’ANTIN, L’ABBESSE DÉCHUE

Occupée à défendre les droits et biens du couvent, l’abbesse de Fontevraud est confrontée aux contestations des moines qui supportent de moins en moins leur condition.

Tout s’accélère avec la Révolution : les biens de l’Eglise sont inventoriés par l’Etat en 1791, puis les vœux monastiques sont interdits, et enfin les ordres sont supprimés. En 1792, les religieuses sont expulsées de l’abbaye avant que cette dernière ne soit pillée puis transformée en prison quelques années plus tard.

Ayant perdu ses soutiens et ses prérogatives, l’abbesse se retrouve contrainte de fuir, déguisée en paysanne, et gagne Angers avant de se réfugier à Paris où elle meurt en 1797.