Parcours d’art d’été à l’Abbaye – 2024
Du samedi 8 juin au vendredi 20 septembre 2024
RéservezInclus dans le billet d'entrée
Dès le 8 juin, au cœur du monastère, découvrez un parcours d’art inédit, révélant le patrimoine de l’Abbaye royale de Fontevraud.
Nourries par des semaines de présence in situ, Yann Lacroix et Nicolas Daubanes, créent des œuvres qui convoquent les figures tutélaires de Fontevraud et invitent à situer l’Abbaye royale dans son paysage géographique culturel ou onirique. Renouveler le regard, la perception que l’on a d’un lieu patrimonial au travers la création contemporaine ; telle est l’ambition de l’Abbaye royale de Fontevraud à travers le parcours d’art d’Un été à Fontevraud.
LA MUTINERIE DE FONTEVRAUD, CHAPITRE II - Nicolas Daubanes
C’est dans les jardins du Liban que la nouvelle installation de Nicolas Daubanes se développe cet été. « La mutinerie de Fontevraud, chapitre II » prend une forme inédite, celle de daguerréotypes contemporains. L’artiste reconstitue un récit fantasmé de ces années sombres. Gravés à même le verre et révélés par le noir de l’oxyde de fer, ces souvenirs enfouis, oubliés et dont notre mémoire peine à reconstituer le récit se révèlent sous nos yeux.
En 2023, Nicolas Daubanes imagine une révolte des détenus de la centrale pénitentiaire et la mise à sac de l’Abbaye. Cette année, un second chapitre s’ouvre dans l’histoire de La mutinerie de Fontevraud. En s’inspirant d’archives et de photographies de différentes époques, Nicolas Daubanes prolonge la série de dessins et de gravures consacrée à cet évènement imaginaire.
Par l’incrustation d’acier incandescent sur verre, la suite de ce récit se grave par le feu. Les prisonniers libérés de leurs chaînes amputent leur prison des murs qui les enfermaient épargnant seulement l’ouverture des fenêtres. Les verres apparaissent alors comme vestiges de cette « prison aux mille et une fenêtres » désarticulée, démantelée, défaite, où flottent çà et là les derniers reflets de ce qu’elle a été. Les particules des barreaux, des cellules, des bâtiments, sont balayées par le souffle brûlant de la mutinerie.