Le jour m’étonne – Chœur Mikrokosmos

La nuit enfin dévoilée, le jour étonne !

Véritable disrupteur de l’art choral, Loïc Pierre, avait envie depuis quelques années déjà de créer un diptyque Nuit / Jour. Et toujours en compagnie de son cher laboratoire qui plus que jamais tente de s’affranchir des rituels immuables du concert : arrivée des artistes, psalmodies des applaudissements, silence solennel, gestes sacrés des interprètes, stricte alternance des opus. De cette architecture dramaturgique héritée d’une somptueuse histoire des concerts, Mikrokosmos a imposé avec La nuit dévoilée une autre scénographie pour mieux plonger l’auditeur au cœur de la matière chorale.

Toujours a capella, Le jour m’étonne poursuit sa fusion des arts de la scène avec un travail très organique sur l’architecture et l’acoustique des lieux investis. Le chœur, toujours en mouvement, dessine une théâtralité inédite dans l’art choral. Le répertoire demeure toujours surprenant avec des commandes passées à des compositeurs venus de Norvège (Marius Løken) des Etats-Unis (Eric Banks), de Finlande (Tellu Turka), d’Espagne (Manuel Ruiz del Corral ) et de France (René Bosc).

De l’aube, à la fois éveil et racine, Le jour m’étonne nous conte les carillons et les prières des premières heures. Du matin, le fleurissement des heures fraiches, toutes amusées d’oiseaux, de lumière et des travaux des gens simples. Puis viendra le temps des récoltes, gaies et roboratives. Les heures reposées suivront, partage de libations amusées et de dévotions tranquilles. Chacun y taillera le rêve à sa mesure. Enfin, et pour faire souche, nous serons conviés aux couchers des soleils, aux chants de nature et de fête, aux éblouissements des crépuscules incandescents. Alors, le cœur à l’unisson, tout étonnés d’en être, nous serons nés au jour, bienheureux et sereins.

Direction musicale, scénographie et mise en scène
Loïc Pierre

CHŒUR MIKROKOSMOS

Le projet artistique demeure inchangé depuis 30 ans : défendre le répertoire a capella d’aujourd’hui avec la complicité de compositeurs venus du monde entier.

Dès sa naissance en 1989 à Vierzon, le lien avec la musique d’aujourd’hui s’est immédiatement dessiné grâce à des rencontres exceptionnelles. Et les premières commandes de naitre avec les3 Alleluia (1994) de Nicolas Bacri et les Soleils (1995) de Patrick Burgan. La griffe chorale se marbre ainsi au fil de ces premières années de laboratoire et Philippe Hersant, Philippe Schoeller, Thierry Machuel, Bruno Régnier, Thomas Jennefelt, Veljo Tormis, Zad Moultaka, Aaron Jay Kernis et Meredith Monk seront de nouveaux bienveillants complices.

D’autres sensibilités chorales seront parallèlement invitées afin de colorer cette première emprunte chorale. Le prestige du répertoire scandinave, la belle histoire des peuples chantants, l’héritage des grands chefs de choeur nordiques mais aussi la nouvelle génération américaine, toute cette alchimie révélée cisèle le son du jeune choeur et consolide un répertoire qui alterne grandes pages chorales contemporaines et créations a capella.

Pour nourrir davantage encore cette insularité chorale, Mikrokosmos invite de prestigieux solistes instrumentaux, d’autres voix parmi les voix. Viendront dialoguer Geneviève Laurenceau (violon), Elisabeth Glab (violon), Cécile Daroux (flûte traversière), Michel Portal (clarinette, saxophone), Pascal Gallois (basson), Laurent Korcia (violon), Jean-Marc Larché (saxophone) Eva Zavaro (violon).

La pluridisciplinarité du chef de choeur et fondateur Loïc Pierre propulse très vite le choeur « en scène ». Vidéos, ciné-concert ou performance pour l’émergence d’un théâtre choral. Les épousailles éphémères prennent corps : un motet de Nicolas Bacri sur un montage vidéo d’héroïnes Hitchcokiennes, des danseurs hip-hop dans le cahier des charges de Philippe Hersant (Nostalgia pour choeur etviolon), une installation vidéo d’Antonella Bussanich mariée avec une commande à Thierry Machuel, des tambours pour Jukka Linkola sans oublier la puissance incantatoire des taikos du maitre japonais Eitetsu Hayashi ou les pinceaux de l’artiste Lydie Aricks.

Avec Mikrokosmos, la scène s’embrase et l’art choral crépite.